En apprendre plus sur la maladie

A retenir !

1Comment se transmets là maladie de Lyme ( ou Borréliose de Lyme)

La tique est un l’acarien dont la morsure transmets une bactérie, la Borrelia à l’homme, entre autres maladies.

La morsure est indolore, et la tique peur mordre son hôte n’importe où, préférant toutefois les endroits chauds et humides de son corps.

La tique mesure entre 3 et 6 mm en moyenne, mais peut mesurer jusqu’à 30mm pour certaines espèces tropicales.

2Où trouver des tiques ?

Il n’existe pas de région géographique précise où l’on pourrait trouver des tiques. En effet la tique est répandue partout dans les zones climatiques jusqu’à 1500m d’altitude dans l’hémisphère nord du globe, bien qu’il existe des zones endémiques.

Essentiellement l’on trouvera les tiques dans les bois et buissons humides, tels les jardins, aires de jeu, parcs, pelouses de piscines, prairies, dunes, etc...

La tique attendra alors patiemment son haute sur les hautes herbes, ou bien au sol. Dès qu’un être vivant passe à proximité, elle se laisse tomber sur lui et s’accroche.

3Comment éviter les morsures?

Lors de sorties, se couvrir un maximum de surface avec une tenue claire (la couleur claire, vous permettra de mieux identifier si une tique se trouve sur vos vêtements).

Utiliser du spray répulsif lors de vos balades dans des zones à risque.

Traiter les animaux domestiques et leur interdire l’accès aux lits.

Il n’existe pas de vaccin contre la borréliose. Le seul vaccin qui peut vous être administré, agit contre la méningo-encéphalite, maladie virale qui peut également être transmise par une morsure de tique.

4J’ai été mordu, que faire ?

Pour bien retirer les tiques, veuillez utiliser une pince à tiques, puis désinfectez la plaie.

Dans nos régions entre 10% et 15% des tiques sont contaminées par des borrélia, entre autres bactéries comme les rickettsia, les bartonella, les chlamydia, les mycoplasmes, …, mais ne sont pas infectées par le virus de la FSME (FrühSommer MeningoEncephalite).

Seulement une morsure sur quatre transmets les borrélia.

! Si des symptômes tels un érythème migrant ou état grippal (fièvre modérée, fatigue, courbatures) apparaissent dans les jours qui suivent une morsure de tique, veuillez consulter votre médecin !



A propos

1L’Association Luxembourgeoise Borréliose de Lyme
est une association sans but lucratif, créée le 08 juin 2013 par Mme Sofia Araújo.
2Histoire de Mme Sofia Araújo

« En juin 2009, j’ai participé à une activité aux alentours d’un chalet scout dans le centre du Luxembourg. Malgré toutes les précautions (vêtements couvrants, spray répulsif entre autres), j’ai pu vérifier le soir qu’une tique m’avait mordue à la cheville. Je l’ai retirée convenablement, à l’aide d’une pince à tiques. Le lendemain, je me suis sentie mal, prise de vomissements et d’une légère montée de la température, je me suis rendue aux urgences d’un hôpital de la capitale.

L’urgentiste m’a dit que je faisais une réaction allergique, probablement due à la morsure de la tique. Je me suis alors souvenue que quand j’étais petite, les animaux étaient gravement malades suite au contact avec des tiques, j’ai donc demandé à l’urgentiste si je devais prendre un traitement quelconque, ce à quoi il m’a répondu : « Vous n’avez aucun soucis à vous faire, la maladie de Lyme n’existe pas au Luxembourg. Si vous n’allez pas dans des zones à risque, comme la Forêt Noire en Allemagne, il n’y a pas de raisons de s’inquiéter. ».

En rentrant j’ai lu sur internet que la maladie était confirmée pour les personnes présentant un érythème, comme je n’en avais pas, et n’en ai jamais eu d’ailleurs, je n’y ai plus prêté attention.

Mon rythme de vie était un peu chaotique à l’époque, je n’ai donc jamais vraiment pris en compte les signes de fatigue, les courbatures et autres signes qui me paraissent normaux vu le style de vie que je m’imposais.

En octobre 2010, j’ai perdu connaissance, sans explication aucune et dans des lieux totalement différents à trois reprises. Après maints tests, chez des spécialistes et avec mon médecin traitant, rien ne justifiait ces syncopes.

Suite à une discussion avec mon médecin traitant il fut décidé d’effectuer un test pour toutes les zoonoses, car je possédais des animaux de compagnie.

Les résultats sont revenus positifs pour la Borréliose.

J’ai entrepris alors un traitement antibiotique de trois semaines. Suite à une perte de poids considérable (15 kg), et une remise en forme, beaucoup de médecins m’ont dite guérie.

Beaucoup des symptômes ont disparu, je me sentais mieux, fatiguée, mais mieux, donc j’y ai cru.

Courant 2012, la maladie m’a rappelée à l’ordre, en plus d’une fatigue grandissante, j’ai perdu un peu en audition, en acuité visuelle, en concentration, en mémoire, et quelques douleurs par ci par là, qui vont et viennent à leur bon gré.

Après maints rayons X, analyses, etc. j’ai eu un déclic quand un des nombreux spécialistes vers qui l’un ou l’autre médecin m’aiguillait m’a dit : « Vous voyez de vous-même que vous êtes en parfaite santé, il me semblerait plus judicieux que vous cherchiez l’origine de vos maux auprès d’un psychanalyste. J’ai un collègue très doué, si vous voulez ma secrétaire vous remettra sa carte de visite en sortant. »

Depuis mon premier traitement ma vie avait bien évolué, j’avais un emploi gratifiant et stable à horaires de bureau, auprès d’une équipe super sympathique et fort agréable. Je m’étais installée avec mon mari, avais des amis, tout ne pouvait qu’aller bien. Alors pourquoi diable pensait-il que j’étais psychiquement atteinte ?

Ce n’était pas envisageable, je savais avoir été mordue par une tique, on m’avait diagnostiqué la maladie de Lyme, alors pourquoi ne serait-ce pas un problème au niveau du traitement antibiotique que l’on m’avait prescrit ? La dose était peut-être trop faible, le médicament n’avait peut-être pas été assimilé par mon métabolisme. Tout était encore à vérifier, mais il était hors de question pour moi d’aller perdre mon temps chez un psychanalyste sans m’être prouvée que je souffrais vraiment d’une maladie psychosomatique.

J’ai débuté alors une croisade sur internet. De fil en aiguille je suis tombée sur de précieuses informations (et d’autres moins), des témoignages de personnes qui vivaient la même détresse que moi. C’est alors que j’ai décidé de créer l’ALBL.

Sachant que le Luxembourg compte plus d’un demi-million d’habitants, sans compter les milliers de frontaliers qui nous rejoignent tous les jours, il devait forcément exister encore au moins une personne qui savait ce par quoi je passais, avec qui on pourrait mutuellement s’épauler, que je pourrais peut-être aider.

3Naissance de l'association

Avec mon mari et un ami, nous avons donc créé l’ALBL asbl, que je préside aujourd’hui. Entre-temps nous avons assisté à quelques conférences, échangé avec de nombreux patients aussi bien qu’avec des professionnels, tissé des liens avec des institutions à l’étranger, mais notre chemin est loin d’être fini.

Il nous reste tant à faire, pour que tout le monde, corps médical ou non, admette l’existence de la maladie sous sa forme chronique, accepte qu’il est possible d’être atteint de la maladie de Lyme avec ses coïnfections, que ce n’est pas parce qu’on ne présente pas d’érythème migrant que l’on n’est pas atteint, entre autres, mais surtout : que la maladie de Lyme existe au Luxembourg, que pas mal de gens en sont atteints et qu’il faut les prendre en charge correctement !

4Remerciements

Je tenais à remercier tous ceux qui sont toujours persuadés que la maladie de Lyme n’existe pas au Luxembourg, ceux pour qui quand le patient ne concorde pas avec leurs cas d’école, il est considéré comme ayant un trouble d’ordre psychique, votre comportement me pousse à avancer.

Ensuite, à toutes les personnes dans les labos, en radiologie, entre autres lieux d’analyses diverses que j’ai pu fréquenter qui à force de me voir connaissent ma matricule de sécurité sociale par cœur et qui sont devenues un peu mes confidentes, leur gentillesse a été un soutien inestimable ! Je ne saurai jamais assez les remercier, malgré les quasi-tortures qu’ils m’ont fait subir ;)

Sans oublier tous les médecins qui un jour ou l’autre m’ont soignée, spécialement ceux qui m’ont écoutée, ont pris mes récits en compte, ont essayé de comprendre, ont admis être à la limite de leurs connaissances sur ce sujet, mais surtout m’ont aidée grâce à leur humanité.

Finalement à ma famille et amis, vous qui m’avez permis de m’écrouler de fatigue sur vos canapés lors de soirées fort sympathiques, vous qui m’avez permis de me changer les idées par votre présence, vous qui avez été là alors que ça devenait insupportable, Merci !

A vous tous un grand merci ! Chacun d’une façon ou d’une autre a contribué à la création de l’ALBL asbl.